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Notre histoire

Notre Histoire

Notre Histoire

 LE D.E.J.J.

DÉPARTEMENT ÉDUCATIF DE LA JEUNESSE JUIVE

  

Le D.E.J.J., c’est avant tout une aventure humaine collective, une éthique éducative, une passion pour la transmission, une culture du projet au service de la jeunesse juive.

 Au cœur de cette épopée, une figure centrale : Edgar GUEDJ, LYNCLAIR, de son totem « Lynx Clairvoyant », l’inspirateur, le stratège, l’homme de vision.

 ÉTAPES DE L’ÉPOPÉE DU D.E.J.J. AU MAROC, ENTRE 1949 ET 1960,

EN FRANCE DÉS LE DEBUT DES ANNÉES SOIXANTE, PUIS EN ISRAËL.

 

CHAPITRE I

LA PÉRIODE FONDATRICE AU MAROC (1949-1960)

 

 Une création pionnière en 1949

 Le D.E.J.J., Département Éducatif de la Jeunesse Juive, est fondé en 1949 au Maroc par des cadres des Éclaireurs Israélites de France (E.I.F.) résidant dans le pays, avec le soutien actif de dirigeants de plusieurs institutions majeures : les écoles de l’Alliance Israélite Universelle, l’O.R.T., et les anciens élèves de l’École Gilbert Bloch d’Orsay installés au Maroc. L’ambition est claire : rassembler et structurer l’ensemble de la jeunesse juive organisée du Maroc autour d’un projet éducatif populaire d’envergure.

 Très vite, le mouvement prend de l’ampleur : plus de 750 responsables s’investissent dans l’encadrement de 4 000 enfants. Un vaste réseau de centres de vacances est mis en place, et le D.E.J.J. devient l’acteur central de l’éducation juive non formelle au Maroc.

 Une structuration communautaire élargie (1955)

 En 1955, le D.E.J.J. fédère un large éventail de structures éducatives et communautaires :

         •        les unités des Éclaireurs Israélites,

         •        les groupes de la jeunesse ouvrière (les Cadets),

         •        les unités populaires,

         •        les sections d’étudiants,

         •        les foyers socio-éducatifs,

         •        les centres communautaires.

 

L’objectif : couvrir tous les âges, tous les milieux, et toutes les dimensions de l’engagement juif au quotidien.

 Après l’Indépendance du Maroc en 1956, Le contexte politique change et le mouvement s’adapte : les conditions de vie de la communauté juive évoluent. L’adhésion du pays à la Ligue Arabe, conjuguée aux tensions croissantes au Moyen-Orient, freine le développement du D.E.J.J. Une réorientation des priorités s’impose

 Le D.E.J.J. maintient alors une triple mission :

         1.      Préserver l’autonomie et la spécificité de l’éducation juive, dans un cadre marocain en mutation.

         2.      Renforcer l’action socio-éducative communautaire, tout en participant pleinement à la citoyenneté marocaine.

         3.      Assurer discrètement une fonction de protection et de préparation :

         •        autodéfense des quartiers juifs,

         •        accompagnement clandestin de l’Alyah (en lien avec les réseaux sionistes).

 

Dès les années 1950, cette Alyah clandestine devient un mouvement continu, touchant notamment les milieux populaires et la jeunesse, appelés à fonder de nouveaux centres de vie dans le Néguev israélien.

 Un héritage fort et structurant

 En 1962, à l’issue de cette première grande période, le D.E.J.J. a constitué un réservoir exceptionnel de cadres, d’éducateurs et de militants. Il a acquis une expérience rare d’éducation populaire en milieu défavorisé et un savoir-faire communautaire précieux.

 

 CHAPITRE II

 

LE D.E.J.J. EN FRANCE (1961-1970) : De l’urgence sociale à la mission éducative

 Au début des années 1960, la communauté juive de France est confrontée à une transformation profonde : l’arrivée massive de Juifs rapatriés d’Afrique du Nord et d’Égypte, fuyant les bouleversements politiques dans leurs pays d’origine, et plus particulièrement après les événements dramatiques de la guerre d’Algérie.

 Face à cet afflux inédit de familles et de jeunes, la communauté française, peu préparée, se trouve démunie. Très vite, l’intégration de cette jeunesse, aussi urgente que complexe, devient un défi communautaire majeur.

 Une réponse immédiate : le D.E.J.J. entre en action

 En 1962, le F.S.J.U. (Fonds Social Juif Unifié) fait appel au D.E.J.J., fort de son expérience au Maroc, pour concevoir un plan d’urgence éducatif. À cette occasion, LYNCLAIR présente un projet d’envergure devant une assemblée générale extraordinaire du F.S.J.U. Son plan est accueilli avec enthousiasme et adopté à l’unanimité, y compris par les représentants des autres mouvements de jeunesse.

 Une partie importante de l’équipe du D.E.J.J.-Maroc s’installe alors en France, apportant avec elle son savoir-faire éducatif et son expérience communautaire. Rapidement, un réseau d’actions pour les rapatriés est mis en place : haltes d’enfants, centres aérés, centres de vacances. Bientôt, de jeunes cadres marocains, étudiants en France, rejoignent cette dynamique.

 L’implantation sur le territoire français

 En 1963, le D.E.J.J. inaugure le premier Centre Communautaire de Paris, qui abrite à la fois la délégation nationale et la délégation régionale parisienne. D’autres antennes suivent rapidement à Marseille, Lyon, Nice, Toulouse…

 Dans ce contexte, le D.E.J.J. réinvente ses formes d’intervention en fonction des besoins :

·        les Unités Communautaires (futures REDEF – Réseau Éducatif de l’Enfance),

·        les Pionniers,

·        la Jeune Action Communautaire (J.A.C.),

·        l’Action éducative et culturelle en banlieues populaires.

 Parallèlement, le D.E.J.J. accorde une place centrale à la formation intellectuelle, politique et pédagogique de ses cadres, à travers des stages intensifs, devenus légendaires : Boltigen, Gwatt, Messery, Nitsavim… autant de noms gravés dans la mémoire de générations de militants.

 Aux jeunes immigrants d’Afrique du Nord se joignent des jeunes juifs originaires d’Europe centrale, deuxième génération de rescapés de la Shoah. Ensemble ils œuvrent à créer une communauté résolument moderne, ouverte sur la cité, et, en même temps, forte de sa diversité, de son histoire, de ses cultures et de son soutien indéfectible à l’État Israël.

Les congrès, forums, carrefours de jeunesse, les grands séjours de vacances à Levens, La Tour de Mare, La Mure, Ashkelon, marquent les étapes fortes d’un mouvement qui construit une culture militante et éducative novatrice.

 Les années fondatrices : 1965–1973

         •        En 1965, lors du Congrès Aleph, est formulée l’idée d’un sionisme communautaire, à la fois enraciné dans la société française et solidaire d’Israël. C’est également l’année où la J.A.C. adopte ses cinq grandes résolutions, qui guideront l’engagement de la jeunesse militante.

          •        En 1967, la Guerre des Six Jours provoque une onde de choc dans la communauté juive de France. Une prise de conscience collective s’opère, autour d’une solidarité active avec Israël et d’un réengagement communautaire profond, auquel le D.E.J.J. contribue puissamment.

             .     En 1973, NITSAVIM, Le premier rassemblement des cadres du DEJJ Israël marque un tournant décisif et concrétise l’engagement sioniste du mouvement qui crée le Projet ALEH DEJJ.

 

CHAPITRE III

 

HOMMAGE À LYNCLAIR : le visionnaire et l’architecte

 

« Là où il n’y a pas d’homme pour prendre des responsabilités, efforce-toi d’être celui-là. »

Pirkei Avot

 Pour celles et ceux qui ont eu la chance de parcourir une partie de cette épopée, que ce soit au Maroc ou en France, Edgar GUEDJ, LYNCLAIR, alias LYNX CLAIRVOYANT, reste une figure emblématique. Il fut à la fois stratège, éducateur, meneur et inspirateur. Son œuvre a laissé une empreinte durable sur plusieurs générations.

Ancien Commissaire National des Éclaireurs Israélites du Maroc, Edgar GUEDJ perçoit dès les années 40 les limites du scoutisme classique pour répondre aux défis spécifiques de la jeunesse juive marocaine. Il imagine alors un modèle éducatif nouveau, fondé sur des projets concrets, des valeurs juives fortes, une immersion communautaire, et un militantisme actif.

 

Lorsque le D.E.J.J. se replante en France après 1962, c’est encore lui qui en trace les fondations. Son charisme permet de mobiliser autour de lui anciens cadres et jeunes recrues, formant une équipe soudée et engagée.

Toujours présent sur le terrain jusqu’en 1974, LYNCLAIR dirige encore le premier Nitsavim en 1973, avant d’être appelé à de plus hautes responsabilités au sein du FSJU. Il y mène des projets d’envergure :

         •        création du premier centre communautaire en France,

         •        direction du Service de la Jeunesse,

         •        animation du B.A.C. (Bureau d’Animation des Centres),

         •        impulsion des centres pédagogiques et intercommunautaires,

         •        lancement des programmes du F.I.P.E. (Fonds d’Investissement pour l’Éducation),

         •        élaboration de projets communautaires innovants.

 

C’est encore Lynclair qui énonce le principe de la création des Espaces Francophones en Israël.

 


CHAPITRE IV

Retour aux sources : le voyage au Maroc (novembre 1995)

 

En novembre 1995, un groupe de responsables et anciens cadres du D.E.J.J. accompagne LYNCLAIR dans un voyage commémoratif au Maroc, sur les lieux où le mouvement est né et a grandi.

 

Accueillis avec chaleur à Fès, Meknès, Rabat, Casablanca, les participants revivent l’histoire du D.E.J.J. avec émotion et fierté. À Azrou et la Chêneraie, les anciens lieux de centres de vacances, les souvenirs affluent. Les rencontres avec les responsables marocains de la jeunesse, partenaires de longue date du mouvement, donnent lieu à des échanges marqués par la mémoire et l’amitié.

 

Le point culminant du voyage : un office de Chabbat au centre communautaire de Casablanca, fondé par le D.E.J.J., et un hommage officiel à LYNCLAIR, organisé avec la communauté locale et le Conseil des Communautés.

 

Ce retour aux origines confirme que le D.E.J.J. est bien plus qu’un mouvement éducatif : c’est une famille, un esprit, une éthique de vie, un creuset d’identités et d’engagements. Chacun y a laissé son empreinte, et tous, un jour, y ont trouvé le sens de la responsabilité.

André ROSILIO

DEJJ Paris

 

CHAPITRE V

1973 – ALEH DEJJ : UNE ALYA COLLECTIVE INNOVANTE

 

Le DEJJ est un mouvement communautaire et apolitique, fondé sur trois piliers : Am Israël, Torat Israël et Eretz Israël.

Depuis ses débuts, sa dimension sioniste se traduit par l’étude de l’histoire et de la culture israéliennes, des voyages de découverte et des actions de soutien à l’État d’Israël.

Si nombre de militants font leur alya individuellement, c’est au début des années 1970 qu’émerge l’idée d’une alya collective regroupant les cadres du mouvement.

 

Du rêve au projet

 

La guerre des Six Jours, la crise de l’alliance franco-israélienne et l’émergence du mouvement des Panthères Noires en Israël nourrissent les débats internes.

En Pessah 1972, lors du rassemblement NITSAVIM, 150 cadres du DEJJ rencontrent dirigeants et intellectuels israéliens. Des échanges passionnés font germer l’idée d’ALEH DEJJ.

 

Lancé avec le soutien de l’Agence juive, d’anciens du DEJJ Maroc, dont Haïm Shiran et Elie Elalouf, et également par des personnalités comme Shlomo Elbaz, professeur à l’Université Hébraïque et fondateur du mouvement Mizrah La Shalom, le projet vise à former une génération de professionnels de l’éducation et du social, porteurs des valeurs et méthodes du DEJJ.

 

L’engagement

 

La première promotion est confrontée dès 1973 à la guerre de Kippour. Malgré la crise provoquée par la guerre, le projet accueille de nouvelles promotions pendant quatre ans.

 

Dès la deuxième année, les membres s’installent à Shmuel Hanavi à Jérusalem, quartier défavorisé où ils créent des ludothèques et foyers éducatifs, organisent fêtes populaires et camps de vacances, et participent au ‘’ Mouvement des Tentes’’ qui porte haut et fort les revendications des quartiers pauvres de la ville.

 

Rayonnement et ouverture

 

Leur action s’étend : élèves du Lycée français, d’autres réseaux d’étudiants de toutes origines participent à des séminaires et projets éducatifs, renforçant l’impact du groupe à Jérusalem.

 

Safed – Une magnifique aventure

 

À la fin des années 1970, les études se terminent et le DEJJ France cesse d’envoyer de nouvelles promotions.

 

Un noyau d’éducateurs, enseignants et travailleurs sociaux fraîchement diplômés choisit de s’installer à Safed (Tsfat), rejoints par d’autres.

Ils y vivent une magnifique aventure humaine et professionnelle, mêlant engagement éducatif, solidarité et immersion en Galilée. Leur action marque durablement la ville.

 

 

Un héritage vivant

 

Les anciens d’ALEH DEJJ s’implantent aussi dans d’autres villes, poursuivant des carrières remarquables notamment dans l’éducation, le social et la culture.

Des décennies plus tard, ils continuent de participer à la construction d’Israël et, au-delà des divergences et des différences des chemins parcourus, leurs liens d’amitié, de fraternité et de solidarité restent indéfectibles.

 

 

CHAPITRE VI

1995 – NITSAVIM 2 : 2EME RASSEMBLEMENT DES CADRES DU DEJJ EN ISRAËL

 

LES ANCIENS DU DEJJ EN ISRAEL

Ils sont des centaines, des militants, des cadres du D.E.J.J. du Maroc et de France à avoir un jour réalisé leur alya.

Nous les avons rencontrés en Mars 95, au second Rassemblement de Nitsavim, à Jérusalem, où ils sont venus renouer, en même temps que la nouvelle génération d’animateurs, avec un passé riche d’expériences, d’aventures, d’engagements et d’amitié partagée.

Ce sont pour la plupart des hommes et des femmes pleinement engagés dans la vie politique, sociale et culturelle d’Israël. Ils sont montés dans le cadre du GROUPE ALEH DEJJ, d’autres programmes d’alya, seuls ou en famille, étudiants ou professionnels. Ils vivent à Tel Aviv, Jérusalem ou ailleurs, au cœur de la Galilée, du Néguev ou de la Judée-Samarie.

 

Forts de leur passé de militants, fidèles à leurs convictions et à leurs choix, ils n’ont à aucun moment considéré leur alya comme un simple déplacement géographique, mais comme un moyen de réaliser pleinement leur judaïsme, assumant leur responsabilité au cœur de la cité juive, confrontés à l’histoire immédiate, relevant chaque fois les défis passionnants que propose la vie en Israël.

 

Ils ont puisé dans les rêves, l’enthousiasme et les débats passionnés de leurs 16 ans la force de croire et d’agir, de vivre et de construire, de se battre pour un avenir de justice et de paix.  Ici se sont nouées, renouées des relations d’amitié, de militantisme, d’échange, de soutien dans une sorte de vastes réseaux solidaires tissés par des rencontres, des Chabbatot, des fêtes, des cérémonies familiales ou autres.

 

Ils ont exprimé dans leurs engagements politiques, sociaux, culturels et religieux leurs convictions, d’autant plus divergentes qu’elles trouvent leur expression dans la vie de chaque jour, avec une intensité sans cesse renouvelée.

 

Leurs enfants n’étudient pas toujours dans les mêmes écoles, ceux qui prient ne prient pas dans les mêmes synagogues et ils ne militent pas dans les mêmes mouvements : il arrive même que, sur la place publique, leurs voix s’opposent vivement. Mais ils ont conservé de leur vécu, de leur expérience au D.E.J.J. l’enseignement de la tolérance, du pluralisme, de l’écoute et du dialogue, hors desquels il n’y aurait pas de vie juive possible.

 

De cette aptitude au dialogue, ils font encore preuve aujourd’hui, lorsqu’ils affirment leur présence dans des rencontres avec des militants actuels du D.E.J.J., des responsables communautaires, dans le soutien qu’ils apportent aux services d’immigration et d’intégration en général.

 

Car s’ils sont pleinement impliqués dans le devenir du pays, ils n’oublient pas moins ce qu’ils doivent à l’expérience et à la formation exceptionnelles qu’ils ont vécues et partagées au D.E.J.J.

 

Nicole FARHI

DEJJ Paris

 

 



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