HOMMAGE ET
RECONNAISSANCE AUX FONDATEURS DU DEJJ
Aussi loin que mes souvenirs d’adolescence m’accompagnent, je garde en mémoire le 15.
Le 15 de l’avenue de la Victoire devenue à la suite du décès du maire de Nice, l’avenue Jean Médecin.
C’était à l’époque, un immeuble de locaux associatifs (Club alpin français et … organisations juives). C’était pour ceux qui habitaient Nice et la région (j’habitais alors à Grasse), le point de ralliement d’une jeunesse un peu brouillonne.
Le 15, un lieu que nous ne pouvons oublier, le DEJJ, centre de rencontres de l’adolescence.
Même si nos vies ont emprunté des chemins parfois si différents, nous avons tous en commun ce moule fondateur dont il nous reste bien des choses aujourd’hui.
Pour les activités locales, c’était souvent, un rendez-vous hebdomadaire, mais pour les activités estivales, nous avons peine à imaginer aujourd’hui des vacances, sans avions, sans portables, sans réseaux sociaux…
Pour nous, changer de département, c’était l’aventure avec la cohésion du groupe à la clef.
Le 15 c’était aussi, lors des vacances, trouver ou retrouver d’autres garçons et filles d’autres régions et d’autres horizons, avec pour point central d’ancrage, le judaïsme.
Deux séjours qui m’ont marqué,
Fréjus, la Tour de Mare, que nous évoquions dernièrement à Ashdod avec JC Bensoussan. J’ai retrouvé une photo pas très nette de cette période, sur laquelle se trouve, entre autres, Gerard Sebag.
Magland, en Haute Savoie, près de Sallanches et si proche de la Suisse. Notre camp avait été dirigé par Salomon Afflalo, « Chevreuil » (z’l), dont nous gardons tous un souvenir nostalgique.
J’ai eu professionnellement l’occasion de retrouver, pour diverses raisons, ces deux endroits qui ont bien changé, ils sont saturés de constructions….
Je n’ai pas retrouvé la trace du cadre de notre présence d’alors…
J’ai eu l’occasion de revoir Gerard Sebag à la synagogue de la rue Deloye à Nice, pour célébrer la mémoire de Jacques Bakouch.
Nous avons pu, à cet instant immortaliser (j’ai toujours aimé ce mot pour des photos !) ce moment bien agréable.
C’est pour cela que, quelques soixante années plus tard, il est tout à fait naturel d’évoquer ces bien agréables et doux souvenirs et de témoigner, d’assurer à ses dirigeants si bienveillants à l’encontre des adolescents bien turbulents que nous étions, notre profonde reconnaissance.
Charles BENCHETRIT
DEJJ Nice